L'ENVIRONNEMENT


Général

Chypre, située au carrefour de trois continents, est dotée d’une faune et d’une flore riches comportant des éléments des trois continents qui l’entourent.

Enviro.jpg (43436 octets) Sa condition insulaire a engendré la création d’un grand nombre d’espèces endémiques. Sa géomorphologie favorise une grande diversité de vie animale et végétale. Ses côtes sont dentelées et rocheuses au nord et sablonneuses au sud. La plaine du nord est couverte d’oliviers et de caroubiers. Elle est surmontée par la chaîne calcaire Pentadactylos qui atteint une altitude de 1000m. Plus au sud s’étend le massif de Troodos couvert de pins, de cyprès, de cèdres et d’hêtres et dont le sommet, le Mont Olympe, se trouve à 1950m du niveau de la mer. Entre les deux chaînes se trouve la plaine fertile de Mesaoria.

La flore de Chypre est particulièrement riche en arbustes et fleurs saisonnières, qui sont pour la plupart endémiques. Environ 20 de ces espèces ont été incorporées dans la liste des « Espèces de Flore Hautement Protégées » de la Convention du Conseil de l’Europe portant sur la Conservation de la flore et faune et des Habitats Naturels.

Quant à la faune, l’espèce endémique, la plus intéressante est celle du mouflon, un mouton sauvage, (« agrino » en grec) qui vit uniquement à Chypre.

Lors des différentes saisons de l’année, l’île est l’hôte d’un grand nombre d’espèces d’oiseaux migrateurs venant du sud et en route vers le nord au printemps et vice versa en automne. Chypre se trouve au carrefour de deux routes migratoires pour les oiseaux, entre l’Europe d’une part et l’Afrique et l’Asie d’autre part.

La mer qui baigne Chypre n’est pas aussi riche en vie marine que celle des autres pays du bassin méditerranéen du fait que la Méditerranée Orientale n’est pas alimentée par des grandes fleuves qui fournissent les substances nutritives pour les poissons. Néanmoins, le visiteur peut contempler la vie marine dans un environnement relativement pur encore. Par ailleurs, Chypre s’est engagée activement dans une politique de défense de la nature et de contrôle de la pollution bien qu’elle n’affronte pas de problèmes sérieux dans ces deux domaines.

Plusieurs lois portant sur l’environnement ont été adoptées. Les plus importantes sont la loi relative à l’Aménagement du Territoire votée en 1972, la loi sur la Protection du Rivage et la loi sur les Routes et les Bâtiments (1990) et un nombre de lois relatives à la restriction de la chasse, la préservation des forêts et le maintien de l’équilibre écologique.

 

Les activités régionales et internationales pour la protection de l’environnement dans le cadre de la « Charte de Nicosie »

Se ralliant à la prise de conscience internationale à l’égard de l’importance de la protection de l’environnement, Chypre a ratifié un nombre de Conventions régionales et internationales majeures relatives à l’environnement, telles que la

Convention de Berne, la Convention de Barcelone et les Protocoles relatifs, la Convention CITES etc.

En outre, au cours des dernières années, Chypre a ratifié la Convention sur la Pollution Marine (MARPOL) et a signé la Convention de Bâle portant sur le Contrôle du Mouvement Transfrontalier des Déchets Nocifs. Le gouvernement a aussi pris la décision de ratifier la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal portant sur la protection de l’ozonosphère.

Chypre prend aussi une part très active aux activités régionales et internationales dans le cadre de l’environnement, telles que le Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM), les programmes de l’environnement du Conseil de l’Europe, aussi bien que les actions suivies lancées dans le cadre de la Conférence pour la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE) et de la Commission Mondiale pour l’Environnement et le Développement (CMED).

De même, Chypre a intensifié ses efforts dans le domaine de l’environnement en participant à des réunions au sommet, telles que la Conférence de Bâle sur le Contrôle du Mouvement Transfrontalier des Déchets Nocifs et la Conférence Régionale de Bergen sur l’Environnement et le Développement.

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Chypre a également été le pays - hôte d’un nombre de conférences et de séminaires importants sur l’environnement, en coopération avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Conseil Mondial d’Alimentation, le PAM, le Conseil de l’Europe, la Commission de la Communauté Européenne (CE) et d’autres organisations.

Dans ce domaine un événement digne de mention était la Conférence sur la Gestion de l’Environnement dans le bassin méditerranéen, organisée par la Commission des Communautés Européennes à Nicosie, du 26 au 28 avril 1990, lors de laquelle la « Charte de la Coopération euro - méditerranéenne concernant l’environnement du bassin méditerranéen » appelée la « Charte de Nicosie » a été approuvée. Ce document significatif consolide la volonté et l’engagement des pays méditerranéens pour créer, en collaboration étroite avec la CE et des institutions financières majeures (La Banque Européenne d’Investissements et la Banque Mondiale), un environnement épuré compatible avec un développement soutenu vers l’an 2025 et de prendre les mesures économiques et fiscales nécessaires. Aussi ces pays s’engagent à lancer dans des délais fixés des actions prioritaires de gestion globale du littoral, de conservation de la nature, de protection des eaux et de gestion des déchets dans les régions sensibles.

Les résultats de cette coopération euro - méditerranéenne, prévue par ladite Déclaration Ministérielle, ont été réexaminés avant la convocation de la Conférence Mondiale sur l’Environnement et le Développement tenue à Rio en 1992, et ont été présentés comme une position commune des problèmes méditerranéens.

Au niveau national, un comité consultatif interdisciplinaire a été nommé à la suite d’une décision prise par le Conseil des ministres. Ce comité composé d’experts gouvernementaux et non-gouvernementaux, a la tâche de conseiller le gouvernement sur les mesures appropriées à prendre pour la mise en vigueur de la Charte de Nicosie.