CHYPRE

9000 ANS DE CIVILISATION EN PILLAGE

PAR LE BARBARE

 


Les forces d'occupation Turc, ont profané les cimetières, ont commis des sacrilèges sur lieux de culte, les églises sont devenu casernes - étables - mosquées, plusieurs icônes ont été détruit et d'autres vendu.

Plusieurs objets archéologiques de l'époque antique 3.200 ans av.JC, de l'époque Romaine et suite, ont disparu, d'autres ont été détruit et d'autres continuent à se détruire.

Tout cela se passe sur l'indifférence totale de l'Europe et du monde civilisé. La Turquie aujourd'hui tape à la porte de l'Europe.

 

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La Presse :


« Dans la partie de Chypre occupée par les Turcs, les monuments historiques d’une civilisation de 9000 ans sont systématiquement pillés depuis l’invasion turque de 1974. »

K. Gallas, Frankfurter Allgemeine 30.3.1990

 

L’une des conséquences les plus tragiques et sans doute irrémédiables de l’invasion et de l’occupation turques de Chypre est la destruction systématique du patrimoine culturel. En 1974, la Turquie a envahi Chypre, a conquis par la force des armes 37% du territoire de l’île, a chassé un tiers de la population, elle a imposé le partage artificiel de l’île qu’elle maintient par son armée (qui compte plus de 35.000 hommes). Cette armée empêche tout accès des Chypriotes grecs à la partie nord occupée. De ce fait, les monuments historiques et archéologiques qui se trouvent dans les régions occupées sont à la merci de l’envahisseur.

Depuis 22 ans, le but de la Turquie est très clair comme l’a constaté dès 1976 le journaliste britannique J. Fielding : « Le vandalisme et la profanation sont si méthodiques et si répandus qu’ils correspondent à l’anéantissement de tout ce qui est sacré pour les Grecs ». Ceci est mentionné dans l’article de J. Fielding « Le viol du nord de Chypre » paru dans le journal Guardian le 6.5.1976, après une visite de ce dernier dans la partie occupée. En 1990, le byzantiniste allemand Klaus Gallas a effectué un voyage - enquête dans la partie occupée de Chypre et a examiné l’état des monuments historiques en accordant une attention toute particulière aux monuments chrétiens. Malheureusement, ses constatations parues dans le journal Frankfurter Allgemeine le 30.3.1990 sont tout aussi tragiques.

Un des cas décrits est l’odyssée des mosaïques de Kanakaria. Les quatre mosaïques, qui avaient été volées de l’église de la Vierge de Kanakaria du village Lithragomi dans la partie occupée, ont été retrouvées en la possession d’une antiquaire américaine. Après la décision de la Cour d’Indianapolis aux Etats-Unis, celles-ci ont été rendues à leur propriétaire légal, c’ est -à-dire à l’Église de Chypre. « Le cas de l’odyssée des mosaïques, d’un monument mondial important de la culture », écrit Gallas, « représente un exemple terrifiant pour des centaines, voire des milliers, d’œuvres d’art perdues, qui ont disparu et que l’on retrouve rarement plus tard comme objets volés, quelque part sur le marché international des antiquités ».

Actuellement, l’attention des autorités chypriotes et de l’Église de Chypre se tourne vers la Hollande où quatre icônes volées du monastère d’Antiphoniti ont été localisées. Il s’agit du même monastère que celui auquel J. Fielding se réfère déjà amplement depuis 1976, dans son article, en dénonçant les destructions et l’enlèvement des icônes précieuses ainsi que des fresques des 11 e,12e,15e et 16e s. L’Église de Chypre a réussi en 1995 à obtenir une décision de la cour pour leur confiscation temporaire ; ainsi les icônes sont maintenant gardées dans une banque hollandaise, en attendant la décision définitive. Cette affaire est très importante pour Chypre puisque l’on sait que d’autres icônes et fresques, volées de la partie occupée, ont été transportées en Hollande.

Les cas des mosaïques de Kanakaria rapatriées et des icônes du monastère d’Antiphoniti pour le rapatriement desquelles lutte l’Église de Chypre constituent deux exemples seulement de nombreux cas qui confirment les accusations du gouvernement chypriote concernant le pillage et la destruction du patrimoine culture) par le régime illégal d’occupation.

Depuis 1974 et jusqu’à aujourd’hui les monuments historiques et religieux dans diverses régions son systématiquement détruits ; des fouilles clandestines sont également effectuées. Des objets d’art ont été volés dans des musées, des sites archéologiques, des collections privées, et vendus à l’étranger par des trafiquants d’art.

Les églises ont subi l’agression la plus violente car elles représentent les symboles les plus, flagrants de l’identité culturelle de la région. Parmi les églises pillées et détruites figurent : La Vierge d’Apsinthiotissa, St. Georges à Kapouti, Antiphonitis, St. Nicolas, St. Themonianos, la Vierge Aphentrika, Achiroiitos, St. Philon d’Agridia, St. Photios et beaucoup d’autres. Au moins 55 églises ont été transformées en mosquées. Une cinquantaine d’autres églises et monastères ont été transformés en dépôts, étables, auberges, musées, salles de cinéma, toilettes publiques ou ont été démolis.

Malheureusement, ni les conventions internationales telle celle de l’UNESCO « pour les moyens d’interdiction et de prévention de l’importation et du transport illégal de biens du patrimoine culturel » de 1970 et les obligations conventionnelles de la Turquie qui en découlent par sa ratification, ni la décision de l’UNESCO de 1980 concernant Chypre n’ont été capables d’arrêter la destruction.

La Turquie et le régime illégal d’occupation méprisent de manière provocante toute convention. II est clair que la destruction continue et méthodique des monuments culturels dans les régions occupées fait partie d’une politique préméditée visant à faire disparaître toute trace de l’histoire et de la civilisation chypriotes et à transformer les parties occupées en un département turc dans le cadre d’un effort pour leur pleine turquisation. Cela est également confirmé par deux autres actes politiques de la Turquie dans les territoires occupés : l’installation des plus de 85.000 colons turcs et le remplacement arbitraire de noms de lieu grecs par des noms turcs qui n’ont aucun rapport avec l’histoire du pays.

Le patrimoine culturel d’un peuple constitue une partie du patrimoine culturel de l’humanité. De ce fait notre héritage culturel est mondial et appartient à toute l’humanité. Toute aide pour le sauvegarder, avant qu’il ne soit trop tard, est précieuse et la bienvenue.


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