La Colonisation de Chypre
Lanalyse démographique et létude des données statistiques des arrivées et des départs des Chypriotes Turcs ainsi que des Turcs de la Turquie indiquent clairement une émigration massive de la population chypriote turque indigène qui est remplacée par un nombre encore plus élevé de colons turcs d Anatolie. Selon des témoignages statistiques, des rapports de presse et des déclarations des politiciens chypriotes turcs, les Chypriotes Turcs, sont forcés d émigrer à cause de problèmes de chômage, dinsécurité économique et des pressions de la part des colons turcs qui jouissent des privilèges avantageux de la part du régime d occupation. On estime que 50.000 Chypriotes Turcs environ ont émigré entre 1974 et 1995. Cela représente plus d un tiers de la population chypriote turque. Les Chypriotes Turcs sont devenus des victimes de cette politique de colonisation menée par leurs dirigeants. Etant donné l émigration continue des Chypriotes Turcs et le fait que la population dans les régions occupées s accroît tous les ans plus quil nest justifié par les taux de natalité, il est clair quun grand nombre de colons dAnatolie sont transférés et sont installés illégalement à Chypre dans le cadre d'un plan bien prémédité qui vise à la modification démographique de la partie occupée.
Nombre alarmant des colons turcs Selon des déclarations des politiciens chypriotes turcs et la presse locale chypriote turque le nombre des colons venus de la Turquie est estimé à 85.000. Les colons turcs, avec les 35.000 hommes des troupes turques doccupation stationnant dans l île, ont dépassé en nombre les Chypriotes Turcs. La politique de colonisation systématique des parties occupées appliquée par la Turquie vise à :
Condamnation internationale de la politique de colonisation La politique turque de colonisation va à lencontre de la Convention dEtablissement de la République de Chypre et du Protocole des conventions de Genève de 1977 qui considère une telle violation comme un «crime de guerre ». Cela explique la répugnance des dirigeants chypriotes turcs à admettre lexistence des colons et leur effort de les présenter comme des « travailleurs saisonniers » ou comme des émigrés chypriotes turcs rapatriés. La présence de colons dans la partie occupée de la République de Chypre constitue une violation directe de la Convention européenne des droits de lhomme. Cette politique de colonisation a été condamnée dans diverses résolutions des Nations unies, du Parlement européen, du conseil de lEurope et dautres instances internationales. Elle est également contraire aux souhaits des Chypriotes Turcs eux-mêmes. A la suite des démarches du gouvernement chypriote et de l opposition chypriote turque le Comité pour la migration, les réfugiés et la démographie du Conseil de l Europe a chargé en 1991, le parlementaire espagnol Alfons Cuco de faire une enquête sur le problème des colons. M. Cuco dans son rapport adressé au Comité dit que la composition démographique de Chypre a été radicalement altérée à cause de l installation de milliers d étranger venus de la Turquie. II décrit l établissement des colons turcs comme un fait indiscutable et il déclare clairement quils constituent un obstacle de plus à une solution du problème de Chypre. M. Cuco a aussi fait des remarques sur le problème grave causé par la « naturalisation » des colons et sur le fait que la politique délibérée des autorités chypriotes turques consistait à «accorder la nationalité chypriote aux citoyens turcs. II a également ajouté que les allégations des «partis de lopposition » selon lesquelles on constate des vagues de naturalisation avant les élections, sont probablement basées sur la réalité » ; et que les données sur les colons justifient leur inquiétude que leur communauté perd son identité et se transforme en minorité dans la partie occupée.
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