|
|
Le Parlement Européen a adopté le 15 mars 1990 une résolution sur le problème de Chypre.
Le Parlement européen Considérant que depuis 15 ans lîle de Chypre est illégalement divisée, Considérant que la Commission des Communautés européennes a fermement déclaré, dans son avis du 17 décembre 1989, que le problème chypriote influence particulièrement les termes politiques de la demande dadhésion de la Turquie à la Communauté européenne, Soulignant les demandes précédentes du Parlement européen pour une solution juste au problème chypriote. Conscient de la complexité politique, culturelle et religieuse du problème chypriote, Estimant quune majorité écrasante de Chypriotes, tant Turcs que Grecs, souhaitent vivre dans une île de Chypre paisible et unie, qui garantisse les droits humains, civils et politiques de TOUS les Chypriotes, Soutenant les efforts dévoués et fructueux accomplis par le Secrétaire général des Nations unies en vue d amener le Président de la République de Chypre, M. Georges Vassiliou, et M. Rauf Denktash à la table des négociations, Appréciant la position conciliante adoptée par le Président de la République de Chypre. Condamnant les tentatives de M. Denktak de modifier le mandat du Secrétaire général, qui ont abouti, le mercredi 28 février 1990, à l échec de linitiative des Nations unies, Condamnant également la détention de cinq Chypriotes grecs par les forces doccupation turques dans la zone séparant les secteurs chypriote grec et chypriote turc. Estimant que la grande majorité des Chypriotes turcs déplorent eux aussi les manoeuvres obstructionnistes de M. Denktash,
1. Invite instamment les Etats membres à s opposer aux tentatives de M. Denktash à New York; 2. Invite instamment le gouvernement turc à manifester sa volonté et son esprit de coopération en favorisant la reprise des négociations intercommunautaires conformément au droit international et aux résolutions des Nations unies, afin d aboutir à une solution acceptable du problème chypriote; 3. Invite les ministres des Affaires étrangères réunis dans le cadre de la coopération politique européenne à examiner comment soutenir au mieux les dirigeants progressistes de la communauté chypriote turque disposés à négocier honnêtement avec le gouvernement chypriote sous les auspices des Nations unies; 4. Demande la libération immédiate des jeunes gens emprisonnés illégalement par les forces doccupation turques; 5. Invite instamment tous les Chypriotes à conserver la dignité qui caractérise leur cause, en demeurant calmes dans un climat de tension croissante; 6. Charge les ministres des Affaires étrangères de présenter au Parlement des rapports réguliers sur leurs actions en vue de promouvoir une solution juste du problème chypriote.
|